UNE ŒUVRE HORS DU TEMPS CAPABLE DE TOUCHER TOUTES LES GÉNÉRATIONS
Dans une Naples fantasmée, au centre de la folie carnavalesque, des personnages fictifs errent comme les marionnettes du destin. Au cœur de la cité corrompue, le danger peut venir de partout : les spadassins rôdent.
Et c’est dans cet univers décadent, où les conventions sont des tyrannies, que la belle Marianne va se retrouver prisonnière d’un jeu de dupes
où les uns lui reprocheront sa froideur tandis que les autres
mettront en doute sa vertu…
Une pièce
d’Alfred de Musset
Mise en scène
Stéphane Peyran
Scénographie
Baptiste Belleudy
Avec
Margaux Van Den Plas, Marianne Stéphane Peyran, Octave
Axel Blind, Claudio
Stéphane Otero, Cœlio
Laurent Bariteau, Tibia
Gil Geisweiler, Malvolio / Aubergiste / Spadassin
Colette Teissièdre, Hermia
Clara Ann Marchetti Ciuta / Rosalinde
LA NOTE DU METTEUR EN SCÈNE
Les caprices de Marianne ont toujours représenté à mes yeux le chef d’œuvre absolu.
C’est un texte universel, d‘une incroyable modernité, qui touche toutes les générations,
en abordant des thèmes aussi variés que la religion, l‘alcoolisme, la dépression, le suicide, la corruption, la passion, le coup de foudre, l‘amitié, la fidélité, le sacrifice, la violence conjugale… Autant de sujets qui trouvent encore une résonance toute particulière aujourd’hui.
Par ailleurs, Musset y fait l‘apologie de l‘émancipation absolue, de l‘insolence décomplexée et ce sont des sentiments, me semble-t-il, dans lesquels, de tout temps, la jeunesse s‘est retrouvée.
Enfin, il s‘agit surtout d‘une pièce féministed‘une importance fondamentale à une époque où, dans tant de pays, les droits des femmes sont encore bafoués. En prenant appui sur le sens premier du titre de la pièce, qui est ambigu car Marianne n’est pas une capricieuse, nous mettrons l’accent sur la volonté d’émancipation de l’héroïne dans un monde de violence et de faux-semblants. A mes yeux, Marianne est une égérie, une image de la Femme, un exemple, puisqu‘elle va trouver la force de se défaire de ses chaînes pour découvrir la liberté.
Stéphane Peyran