LE RETOUR SUR SCÈNE DE LA PIÈCE PHÉNOMÈNE D’ÉRIC-EMMANUEL SCHMITT
Vienne 1938 : les nazis ont envahi l’Autriche et persécutent les Juifs.
Par optimisme, Sigmund Freud ne veut pas encore partir ; mais en ce soir d’avril, la Gestapo emmène Anna, sa fille, pour l’interroger. Freud, désespéré, reçoit alors une étrange visite.
Un homme en frac, dandy léger, cynique, entre par la feneêtre et tient d’incroyables discours… Qui est-il ? Un fou ? Un magicien ? Un rêve de Freud ? Une projection de son inconscient ? Ou bien est-il vraiment celui qu’il prétend être : Dieu lui-même ? Comme Freud, chacun décidera, en cette nuit folle et grave, qui est le visiteur… ?
Un texte
d’Éric-Emmanuel Schmitt
Mise en scène
Johanna Boyé
Avec
Sam Karmann, Sigmund Freud Franck Desmedt le Visiteur Katia Ghanty, Anna Freud Maxime de Toledo, le Nazi
Scénographie
Camille Duchemin
Costumes
Colombe Lauriot dit Prévost
Musiques
Mehdi Bourayou
Lumières
Cyril Manetta
Conseil magie
Alexandre Denis
Assistante à la mise en scène
Caroline Stefanucci
Avec le soutien de L’Athénée –
Le Petit Théâtre de Rueil et du SEL à Sèvres
LA NOTE DE L’AUTEUR
Qui est le visiteur ?
Qui est le visiteur ? Dieu ou un fou ? Un songe de Freud ? La pièce n’est- elle que la méditation intérieure d’un vieil homme ? Chacun le décidera avec sa liberté. Ma réponse n’a pas plus de valeur que celle d’un autre. On la détectera néanmoins dans le texte si l’on est très attentif. La pièce prépare le terrain de la croyance et s’arrête au seuil. Franchir ce seuil relève de la foi, donc de la liberté. Et cela n’est donc pas partageable.
Si je faisais autre chose qu’indiquer le seuil,
Le Visiteur cesserait d’être une pièce philosophique, deviendrait une pièce à thèse
– ce que j’exècre – et faillirait à sa vocation de donner à penser en même temps qu’à sentir. Quant à l’ami qui m’avait déconseillé de publier cette pièce qui ne l’intéressait pas, il est toujours là, auprès de moi, encore plus près ; nous avons parlé parfois, en riant, de cette mort qu’il avait souhaité au Visiteur ; il ne se dément pas, mais je sais, par d’autres, qu’il en sait désormais toutes les grandes tirades par cœur.