
Le chef d’œuvre de Steinbeck dans une nouvelle traduction
Ce livre est bref. Mais son pouvoir est long. Ce livre est écrit avec rudesse, et souvent grossièreté. Mais il est tout nourri de pudeur et d’amour.
Mise en scène : Stéphane Peyran
Distribution : Axel Blind, Laurent Evuort, Louis Larivain, Etienne Ménard, Bernard Métraux, Stéphane Peyran, Romane Portail, Dominic Rouvillé, Franck Saurel, Stanislas de la Tousche.
Performance musicale : Darling Buds of May
Chant, percussions : Orlane
Chant, guitare, harmonica : Dominic
Cette pensée lumineuse à propos de l’œuvre de Steinbeck, Joseph Kessel l’a employée parfaitement pour traduire la puissance qui s’en dégage. Quiconque a lu le roman a forcément éprouvé le pouvoir de son auteur qui, avec des mots simples et banals, accomplit le miracle de nous faire voyager au plus profond de l’âme humaine. Californie, années 30. On est au cœur de la grande dépression. Le crack de Wall Street a foudroyé les Etats-Unis. Steinbeck nous dépeint la crise économique et nous conte l’histoire de ces ouvriers qui migraient de ranchs en ranchs pour gagner un peu d’argent. Tirés du néant et du misérabilisme de leur condition, on sent leur souffle et leur présence. Steinbeck nous fait deviner de manière intuitive l’identité la plus secrète et la vérité la plus humaine de chacun.
On suit deux saisonniers qui sillonnent les routes californiennes où le soleil frappe et la poussière assèche. George, rusé et débrouillard, s’est promis de veiller sur Lennie, doux innocent au physique énorme et à la force mal maîtrisée. Tout les oppose et ils partagent pourtant le même rêve. Une amitié mystérieuse et invincible qui trouvera son épilogue dans un sacrifice atroce mais magnifique…
Devenue mythique dès sa parution, Steinbeck composera lui-même une version pour la scène, qui verra le jour en 1937 sur la scène du Music Box Theater à New-York.
Il signe une adaptation extraordinaire qui condense un peu plus encore le poids des sentiments et des situations. D’une intensité magistrale. Sa pièce s’apparente au théâtre Antique avec ses colosses impétueux et spirituels. Comme Shakespeare, l’auteur n’est pas moraliste : il n’indique pas les ressorts qui conduisent ses personnages à de tels actes et c’est au spectateur de combler les silences… L’être humain dans toute sa complexité, avec sa part d’ombre et de lumière.
Afin de redécouvrir la quintessence de cette œuvre magistrale, nous avons opéré un travail collégial pour proposer une nouvelle traduction (entre Axel Blind, Dominic Rouvillé, Pauline Pauwels et moi-même – deux d’entre nous étant parfaitement bilingues et de culture américaine). Durant nos séances de travail, notre obsession était de restituer la teneur originelle de la langue de Steinbeck, une langue économe presque vulgaire mais d’une intégrité et d’une poésie merveilleuses.
Une nouvelle adaptation donc qui fera la par belle au personnage de Slim, le muletier, espèce de Demi-Dieu du Far West, image de Steinbeck lui-même, en l’introduisant narrateur du spectacle, armé de sa guitare, pour replonger dans les souvenirs d’une Amérique aux sonorités Blues and Country. Un travail d’équipe qui mettra en lumière, je l’espère, le génie de cet auteur et la modernité de ses mots.
Stéphane Peyran
Tarif normal : 14,50€
Tarif bienfaiteur : 25€ = FILE PRIORITAIRE, PLACE RÉSERVÉE, ACCOMPAGNEMENT À LA PLACE
Note d’intention
« Ce livre est bref. Mais son pouvoir est long. Ce livre est écrit avec rudesse, et souvent grossièreté. Mais il est tout nourri de pudeur et d’amour. »
Cette pensée lumineuse à propos des Souris et des Hommes, Joseph Kessel l’a employée parfaitement pour traduire la puissance qui s’en dégage. Quiconque a lu le roman a forcément éprouvé le pouvoir de son auteur qui, avec des mots simples et banals, accomplit le miracle de nous faire voyager au plus profond de l’âme humaine.
Californie, années 30. On est au cœur de la grande dépression. Le krach de Wall Street a foudroyé les Etats-Unis. Steinbeck nous dépeint la crise économique et nous conte l’histoire de ces ouvriers qui migraient de ranchs en ranchs pour gagner quelques dollars.
On suit deux saisonniers, George et Lennie, qui sillonnent les routes. Tout les oppose et ils partagent pourtant le même rêve. Une amitié mystérieuse et invincible qui trouvera son épilogue dans un sacrifice atroce mais magnifique…
Devenue mythique dès sa parution, la pièce s’apparente au théâtre Antique avec ses colosses impétueux et spirituels. Comme Shakespeare, l’auteur n’est pas moraliste : il dépeint l’être humain dans toute sa complexité, avec sa part d’ombre et de lumière.
Il y a plus d’un an déjà, Axel Blind, Dominic Rouvillé, Pauline Pauwels et moi-même, avons entrepris de redécouvrir la quintessence de cette œuvre magistrale en opérant un travail collégial de traduction. Une nouvelle adaptation donc pour faire la part belle au personnage de Slim, le muletier, espèce de Demi-Dieu du Far West, image de Steinbeck lui-même, en l’introduisant narrateur du spectacle, armé de sa guitare, nous faisant revivre les souvenirs d’une Amérique aux sonorités Blues and Country. Une fois notre ouvrage réalisé, monter une telle pièce avec un plateau aussi lourd (10 comédiens dont un musicien et une chanteuse) pouvait sembler une folie… Mais c’était sans compter sur l’audace de Pierre Bonnier, homme de défi, qui, dès la genèse du projet, nous a apporté tout son soutien et sa confiance.
Et voilà qu’il nous propose d’investir le merveilleux site du Clos de la Treille pour plonger les spectateurs jarnacais au cœur du grand Ouest américain ! A travers une mise en scène d’envergure, plus de 20 artistes sur scène, la musique live et acoustique, et quelques surprises, tout sera orchestré pour faire du 18/07/2025 une soirée unique et mettre en valeur la force et la poésie de cette œuvre intemporelle. Un théâtre beau, riche et profond qui s’adresse aux âmes, interroge et bouscule.
Stéphane Peyran
